Ce répertoire d’activités est le résultat d’un travail collectif impliquant un grand nombre d’étudiants du Programme de maîtrise professionnelle en ergothérapie de l’Université de sigmaessays.com Montréal. Sa structure et ses outils de recherche ont été définis par Madame Laura Brunet, également étudiante à la maîtrise professionnelle en ergothérapie.
Cette nouvelle ressource électronique s’adresse principalement aux professionnels de la santé en formation ou œuvrant déjà auprès de la clientèle infantile. Elle comporte deux sections : 1) un répertoire d’activités avec une classification par mots-clés et 2) un répertoire de programmes d’activités avec renvoi vers une fiche analytique pour chaque programme.
Pourquoi un tel répertoire?
Avant d’accéder à ces deux sections, il est important de comprendre les raisons qui ont poussé le développement d’une telle ressource. En fait, il faut savoir qu’en ergothérapie, l’activité constitue la principale modalité thérapeutique utilisée pour favoriser l’apprentissage. À travers les activités, le client vit différentes expériences qui lui permettent d’améliorer ses habiletés et d’augmenter son contrôle sur l’environnement (Guitard, 1996). Pour qu’une activité soit utilisée à des fins thérapeutiques, celle-ci doit avoir un sens pour la personne, on parle alors d’activité significative. Plus spécifiquement chez l’enfant, le jeu occupe une place centrale dans ses activités (Ferland, 1998). En fait, l’activité ludique permettra à la fois de stimuler l’acquisition et la consolidation de nouvelles habiletés chez l’enfant.
Le jeu en tant qu’outil de stimulation
Le jeu, de par son caractère multidimensionnel, permet de solliciter toutes les sphères de développement de l’enfant. Il permet ainsi de stimuler tant les habiletés (savoir-faire) que l’attitude (savoir-être) (Ferland, 1992). Cinq fonctions principales peuvent être attribuées au jeu : le plaisir, la découverte, la maîtrise, la créativité et l’expression de soi. D’abord, c’est en jouant que l’enfant expérimente ce sentiment agréable qu’est le plaisir. La nouveauté, l’incertitude et le défi sont autant de caractéristiques du jeu qui permettent l’émergence du plaisir chez un enfant. Ensuite, le jeu permet à l’enfant de découvrir que les objets ont des fonctions et des particularités. C’est donc à travers l’expérience du jeu que l’enfant apprend à utiliser ces objets, lui permettant ainsi d’en comprendre le fonctionnement. En d’autres mots, l’enfant découvre le monde à travers le jeu. Le jeu a donc un impact positif sur l’évolution des habiletés de l’enfant puisque ce dernier acquiert un savoir-faire qui lui permettra de transférer ses connaissances dans les diverses situations de la vie quotidienne. L’enfant apprend également à travers le jeu qu’il exerce write my essay un certain contrôle sur son environnement puisque qu’il possède le pouvoir de décider. Dans son jeu, l’enfant acquiert donc un sentiment de maîtrise qui aura possiblement pour effet d’améliorer son estime de soi. De plus, le jeu donne à l’enfant l’opportunité de développer son imagination et sa créativité. Il peut transformer et adapter la réalité comme il le souhaite. Il peutaussi inventer des personnages et des situations farfelues. Finalement, le jeu peut permettre à l’enfant d’exprimer ses sentiments. Il utilise des gestes pour communiquer ce qu’il ressent. Pour Ferland, le jeu est le langage primaire de l’enfant (Ferland, 1998).
Le jeu en tant qu’outil d’intervention
Considérant tous les apports du jeu au développement de l’enfant, il constitue un moyen thérapeutique privilégié en ergothérapie pour intervenir auprès de la clientèle infantile. L’enfant sera amené à développer ses capacités fonctionnelles à travers le jeu tout en prenant plaisir et en développant son sentiment de maîtrise. Étant donné que le jeu suscite l’intérêt de l’enfant, il permettra de maintenir les capacités de l’enfant à travers le temps (Ferland, 1992).
Il est possible de distinguer deux principales approches d’intervention selon la place qu’elles accordent au jeu. La première consiste à utiliser le jeu dans la thérapie, c’est-à-dire que le thérapeute introduit le jeu dans sa thérapie pour permettre à l’enfant d’améliorer ses habiletés dans certaines sphères de développement déficitaires ainsi que développer de nouvelles habiletés. La seconde approche utilise le jeu comme thérapie; le thérapeute participe alors au jeu de l’enfant. Il doit mettre en place un environnement qui donne un certain défi à l’enfant afin qu’il développe ses habiletés de jeu, son attitude ludique et l’expression de soi, sans toutefois se concentrer sur le développement d’habiletés spécifiques. La thérapie de jeu est une approche complexe puisqu’elle nécessite que le thérapeute considère plusieurs éléments. Le thérapeute doit, d’une part, choisir une activité qui va stimuler l’intérêt de l’enfant et, d’autre part, réfléchir sur les objectifs thérapeutiques et adapter le jeu si nécessaire pour que ces objectifs soient atteints. Peu importe l’approche retenue, l’objectif du jeu thérapeutique est d’offrir à l’enfant un contexte de jeu sécuritaire qui favorise plaisir, développement d’habiletés et expression de soi (Parham et Fazio, 2008; Staginitti et Cooper, 2009).
C’est dans cette perspective que cette ressource est proposée. Elle fournit quelques exemples, quelques stratégies pour permettre à l’enfant de s’engager dans une activité ludique qui lui permettra de consolider, voire développer, des habiletés essentielles à son bon fonctionnement.
Deux options sont proposées :
Une banque d’activités où chaque activité vise à solliciter plus particulièrement certaines habiletés et peut être adaptée selon les capacités de l’enfant et le contexte de réalisation. Certaines activités doivent être effectuées dans un contexte de groupe; d’autres auront avantage à être faites sur une base individuelle. Une recherche par mots-clés permettra à l’utilisateur de retrouver les activités qui rejoignent davantage certaines composantes et des contextes d’application. À ce jour, 38 activités sont proposées. Elles visent principalement les enfants d’âge préscolaire, soit de 3 à 5 ans.
En complémentarité aux interventions effectuées dans un contexte clinique, l’ergothérapeute peut être appelé à proposer des programmes d’activités qui impliquent souvent une séquence et une gradation d’activités ajustées au niveau du fonctionnement de l’enfant. Ces programmes sont généralement réalisés à la maison, à l’école ou dans d’autres contextes de vie de l’enfant. Ils peuvent cibler une population générale ou spécifique souvent définie en fonction d’une pathologie particulière (p.e. autisme). Ils peuvent également s’adresser à certains groupes d’âge ou s’appliquer dans certains contextes particuliers. Ces programmes sont encore très peu connus et utilisés par les intervenants qui œuvrent auprès des enfants. C’est pourquoi un répertoire, recensant 20 programmes d’activités, a été constitué. Un bref descriptif est fourni pour chacun avec un renvoi vers une fiche analytique plus exhaustive.
Ferland, F. (1992). Le jeu en ergothérapie: réflexion préalable à l’élaboration d’un nouveau modèle de pratique. Revue canadienne d’ergothérapie, 59(2), 501-507.
Ferland, F. (1998). Le modèle ludique. 2e édition. Les presses de l’Université de Montréal.
Guitard, P. (1996). L’apprentissage expérientiel et l’ergothérapie: Compatibilité théorique et pratique. Revue canadienne d’ergothérapie, 63(4), 252-259.
Parham, L. D. et Fazio, L. S. (2008). Play in Occupational Therapy for Children. USA: Mosby Elsevier.
Stagnitti, K. et Cooper, R. (2009). Play as Therapy. London and Philadelphia: Jessica Kingsley Publishers.